Dans presque toutes les traditions médicales autour du monde, il y a cette notion d’une étincelle spirituelle, du soi authentique, du véritable être humain à l’intérieur de nous. Dans le christianisme, on parle du grain de senevé, dans le bouddhisme du joyau dans le lotus, dans les traditions amérindiennes de l‘être humain véritable qui marche dans la beauté.

Et sur le plan spirituel, la maladie est vue comme oubli ou perte de cette étincelle spirituelle. Dans de nombreuses philosophies, l’être humain est vu comme étant fondamentalement malade. Cette maladie est causée par la séparation de la conscience d’avec le plan spirituel, sans que l’on puisse parler de péché ou de fautes. Ainsi, la véritable guérison est la guérison de la conscience. La guérison est aussi un rétablissement d’équilibre et d’harmonie dans les pensées, la vie des émotions, et les réactions.

Cela se traduit dans l’ancienne médecine de l’Inde, l’Ayurveda par un déséquilibre des trois humeurs du corps: vata, pitta et kapha.

Pour la philosophie des gnostiques, il y a trois foyers de conscience dans l’être humain:  la pensée, le sentiment ou conscience émotive, et la volonté, la conscience qui agit. Ces trois foyers doivent guérir car ils sont profondément malades. La vie des pensées, désordonnée et sans signification, les pulsions ou les passions ne sont finalement que des symptômes de ce manque d’harmonie intérieure. Pour les gnostiques, et de nombreux auteurs chrétiens, les aspects de l’être humain sont divisés et opposés.

La véritable guérison de la conscience pourrait être comparée a cette histoire de la Bible: les rois mages  viennent apporter à l’enfant Jésus leurs présents – la pensée, le vouloir, et la vie émotionnelle doivent offrir ce qu’elles ont de plus précieux à la force Jésus. C’est l’essence de la guérison du point de vue spirituel. Les trois offrandes, la myrrhe, l’oliban (encens), et l’or, représentent symboliquement les trois pouvoirs les plus élevés de la conscience.