Si la connaissance de soi est devenue le fondement évident, nécessaire à toute forme de développement de la personne à des fins d’adaptation au monde, de recherche de bonheur, de bien-être, voire d’obtention d’une « place » sur le marché de nos sociétés marchandes et consuméristes; si tout cela donc est reconnu et validé…

Qu’en est-il de l’homme intérieur qui attend de se révéler?

Car là se trouve l’enjeu crucial. Les penseurs et hommes spirituels n’ont toutefois pas attendu qu’une crise éclate! Diogène et sa lanterne, parcourant à contre-courant (et en plein jour) les rues d’Athènes, ne clamait-il pas au milieu de la foule: « Je cherche un homme » ?

En effet, la question est là. Cachée derrière une question qui semble juste d’ordre psychologique (« Qui suis-je? » ), une autre question se pose: QUE SUIS-JE?

C’est-à-dire: quelle est ma nature véritable?

Alors résonne l’injonction: « Homme, connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. »

C’est peut-être à cela que nous sommes appelés! A pratiquer une nouvelle psychologie, une psychoSophie en quelque sorte, pour une nouvelle anthropologie.

La démarche est risquée, elle nous entraîne dans une voie de transformations, de métamorphoses. C’est la traversée des « mondes » dont témoignent les grands mythes et les grandes épopées.

Il nous est proposé, à travers toutes ces lectures, de décrypter les énigmes, de comprendre les signes qui en fin de compte retracent l’Odyssée de l’humanité – c’est-à-dire celle de notre propre édification. Le projet est grandiose, il est pourtant contenu dans la semence déposée au cœur de notre monde Intérieur, tel un ATOME divin.

Depuis toujours, et aujourd’hui encore, l’homme est accompagné dans cette quête. Derrière les apparences, les effets, les « choses visibles » se tient l’essence de toute chose. Il s’agit surtout pour nous de développer notre discernement sur ce que nous recherchons vraiment.

L’enjeu est réel. Connaissance ou révélation?