Émile Clément Amélineau, né le 28 août 1850 à La Chaize-Giraud (Vendée) et mort le 12 janvier 1915 à Châteaudun (Eure-et-Loir), est un architecte, coptologue et égyptologue français, spécialiste de l’étude des Coptes, chrétiens habitant l’Égypte depuis l’origine du christianisme. Il a mené des fouilles de la nécropole royale d’Oumm el-qaab entre 1895 et 1898.
Coptologue célèbre, il a également travaillé sur les premières dynasties pharaoniques égyptiennes, en fouillant notamment le site d’Abydos. En 1894, il découvre le tombeau de Narmer, qui fut sans doute le premier souverain de l’Égypte unifiée. En 1895, il découvre la stèle de Ouadji, le roi serpent, souverain d’Égypte de la Ire dynastie. L’objet qui date d’environ trois mille ans avant notre ère est aujourd’hui exposé au Louvre.
Amélineau fait don en septembre 1905 d’une partie de ses collections à la Société dunoise d’archéologie de Châteaudun, collection maintenant exposée au musée municipal des Beaux-Arts et d’Histoire Naturelle de cette ville.
Une exposition organisée par le Conseil départemental de la Vendée « Sur la piste d’Osiris » lui est consacrée à l’Historial de la Vendée aux Lucs sur Boulogne du 6 mai au 4 septembre 2022.
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Théologien chrétien marqué par les doctrines platoniciennes, Valentin, d’origine égyptienne, vint d’Alexandrie à Rome vers 135. Il a composé des
Lettres, des
Homélies, un traité
Sur les trois natures et un
Évangile de Vérité (qui pourrait bien être l’écrit de la bibliothèque de Nag Hammadi qui commence par ces mots).
Sa doctrine est très complexe, mais aussi très riche, et elle demeure un des meilleurs exemples d’explication théologique des débuts de la chrétienté. Dans ce système, seul est Dieu le «Père», «inengendré», «incompréhensible», «insaisissable» et «éternel». Avec lui coexiste la «Pensée», qui est aussi «Silence» ou «Grâce». De ce Premier et de sa Pensée vont naître trois couples d’éons:
Intellect et
Vérité,
Logos et
Vie,
Homme (Idéal) et
Église, qui forment l’
Ogdoade. Logos et Vie émettent dix éons. Homme et Église en émettent douze. Au total, on aura trente éons, qui constituent le
Plérôme. Seul
Nous (Intellect ou Fils Monogène) contemple le Père. Mais le trentième éon,
Sophia (Sagesse), souffre de ne pouvoir comprendre la «grandeur infinie du Père». Du fait de cette «passion», la Sagesse tombe et cette chute donne naissance au
Démiurge (qui n’est autre que le Dieu de l’Ancien Testament). Le Fils Monogène émet un couple:
Christ, qui sera le révélateur de la gnose du Père, et
Esprit saint, qui aura pour mission d’harmoniser les éons dans la grâce. Le Jésus historique ne deviendra l’Élu que lorsque l’éon Christ descendra sur lui, lors de son baptême par Jean dans le Jourdain. Seule la
gnose (connaissance) permet à l’homme de se libérer et de remonter à la Monade primordiale d’où il est issu. On voit la grande différence de ce système avec les théologies juive et chrétienne : le Dieu suprême et le Démiurge ne sont pas confondus.
Les disciples de Valentin furent nombreux et l’on peut, avec Hippolyte, les répartir en deux écoles: d’une part, l’école occidentale ou italienne, où l’on remarque Ptolémée, duquel nous possédons, grâce à Épiphane (
Panarion, XXXIII, 3-8), une
Lettre à Flora sur la valeur de la Loi de l’Ancien Testament (cf. édition de G. Quispel, coll. Sources chrétiennes, n
o 24
bis), et Héracléon, qui a écrit un commentaire de l’Évangile selon saint Jean, dont des extraits nous sont gardés par Clément et Origène; d’autre part, l’école orientale, dont les deux principaux représentants sont Théodote, dont ne nous sont connus que des extraits soigneusement annotés par Clément d’Alexandrie (cf. édition de F. Sagnard, coll. Sources chrétiennes, n
o 23), et Marcos, qui eut des disciples jusqu’en Gaule.
Dans la bibliothèque de Nag Hammadi, on trouve, provenant des milieux valentiniens, le
Codex I, l’
Évangile selon Philippe, la
Lettre de Pierre à Philippe, le
Témoignage de Vérité, l’
Interprétation de la Connaissance et un exposé sans titre.
— Michel PEZIN, source