Edito de la revue

La question de la Quête est plus que jamais à l’ordre du jour, et ce paradoxalement dans les sociétés qui se vivent dans « l’instant éternel ».

Quêtes de soi dans le dépassement physique ou intellectuel, quête spirituelle, religieuses, philosophiques, quêtes de l’inconnu ou de l’étrange, quêtes de nouveaux horizons, de paradis artificiels, quêtes de nouvelles frontières, quêtes d’une autre vie quand la vraie vie semble  » ailleurs », et leurs manifestations en sont multiples : héroïques, ascétiques, hédonistes, mystiques etc…

Le verbe latin, quaero en énonce bien les divers sens :

Chercher (un objet, un être qui vous échappe),

Chercher à retrouver ( un objet perdu : trésor, « parole perdue », mots sacrés.)

Chercher comme examiner, mettre en question, en débat, en discussion.

Démarcher pour obtenir  un avantage une grâce.

En ces divers acceptions, celui qui se met en quête, évolue, dès lors, entre l’enquête raisonnée critique et une recherche de dépassement du sens pour mieux tenter d’atteindre ce qui lui échappe, et notamment mythes et symboles. Au terme de toute quête comme celle, archétype, du Graal, ou encore de l’inaccessible étoile, se révèle parfois le parfum exquis conduisant à l’extase, à la manifestation du sacré. Mais ceci a un prix, celui de l’abandon des choses matérielles et de l’acceptation des épreuves pour s’y consacrer, alors que les conduites profanes rabattent la quête vers l’accumulation de biens.