Éditions du Septénaire
eLibrairie Spiritualité Gnose Hermétisme

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Le Petit Livre des conseils

14.00

« Le credo d’amour, écrit le P. Duchemin en préface à sa traduction, a bien souvent rendu suspects d’hérésie ces Saints de l’Islam qui, dans les transports de l’extase, eurent des paroles imprudentes qu’ils durent parfois payer de leur vie. Yunus, toute sa vie, fut des plus humbles: ‘‘Je ne veux être que la terre où les saints posent leurs pieds. » Et il fut amoureux. Toute sa vie peut se résumer en ces deux mots: ‘‘Aimons, soyons aimés ». » En quelques mots, le P. Duchemin résume ici pourquoi, enseignant lazariste au collège Saint-Benoît à Istanbul, il consacra une partie de sa vie à traduire ce Petit Livre des Conseils. Le P. Yves Danjou, lazariste, qui fut à Istanbul avec lui, nous présente cette personnalité attachante en termes pittoresques: « Né à Paris en 1905, il avait vu son père partir en 1914 pour la bataille des Dardanelles avant de mourir à Thessalonique, emporté par une épidémie de choléra. (…) Il s’était pris d’amitié avec Madjit Bey, dentiste de son métier. (…) Ils se tournèrent vers un auteur capable de répondre à leur réflexion commune sur la destinée humaine. Les deux amis se retrouvaient régulièrement le soir pour étudier librement cet auteur, Madjit Bey mettant à profit sa connaissance du turc ottoman et M. Duchemin sa maîtrise de la langue française. (…) « La connaissance de ce maître soufi a certainement exercé une influence sur la personnalité de M. Duchemin. D’une humeur toujours égale, il regardait les hommes d’un sourire un peu figé et observait d’un œil détaché les événements dont il percevait la relative inconsistance. ‘‘M. Duchemin est toujours M. Duchemin ! », disait-on. Frappé par l’âge, il se retira en France auprès d’une communauté de religieuses dont il assura l’aumônerie pendant plusieurs années. Celles-ci se souviennent encore de ses homélies enflammées dont le sujet était le plus souvent l’Esprit Saint. Il mourut paisiblement à Paris en 1995, pouvant dire avec Yunus Emre: ‘’Le chemin qui mène au Vrai se trouve au dedans du cœur. » »

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UGS 9782845900837 Catégories , Étiquette

Informations complémentaires

Poids 0.2 kg
Dimensions 18.5 × 12 × 1.5 cm
ISBN

978-2845900837

Date de parution

2006

Nombre de pages

124

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Pour en savoir plus

« Ton œil a le regard d’un mort, il est privé de la lumière divine.

Celui qui ne se voit pas lui-même, que verra-t-il d’autre? »

Poète mystique turc du XIVe siècle, Yunus Emre a paru au sommaire du premier numéro de la revue Arfuyen dans une traduction de Madame Guzine Dino, responsable du département d’études turques à l’École des Langues Orientales. Depuis lors, bien d’autres volumes de littérature turque (chaque fois en bilingue, ce qui est unique en France…) ont régulièrement été publiés par Arfuyen. Mais il a fallu près de trente ans pour surmonter l’extrême difficulté qu’offre la traduction de la langue de Yunus Emre (1238-1320), à la fois très populaire (à la manière d’un Villon) et d’une très haute et subtile spiritualité (à la manière d’un Jean de la Croix), deux caractères rarement rassemblés dans une oeuvre, qui rendent presque impossible de faire passer sa beauté et sa force dans notre langue. Or Yunus est le plus aimé de tous les écrivains de langue turque. Sa figure est légendaire, ses poèmes sont connus par cœur et chantés de toutes parts. Yunus Emre est l’un des plus grands poètes du soufisme. Il est contemporain de Rumi (1207-1273), dont le Dîvân a été magnifiquement traduit par Eva de Vitray-Meyerovitch. L’œuvre de Rumi a été écrite à Konya, en Turquie, dans la langue savante de l’époque, le persan. Plus novateur, Yunus Emre, qui connaissait personnellement Rumi, écrit l’ensemble de son œuvre dans la langue du peuple, le turc. En cela on peut le comparer à Eckhart, son parfait contemporain (1260-1328), qui renonce au latin pour écrire en moyen haut allemand. Parallèle qui peut même être poussé bien plus loin tant l’audace théologique de Yunus évoque celle d’Eckhart: «La religion de Yunus, c’est toi / de quoi fait-il sa foi / Ce jour-ci ou demain, qu’importe pour l’amour / du début à la fin, il n’y a qu’aimer.» Le chemin de Yunus mène à cette même Réalité sans nom et sans image pour laquelle Eckhart nous demande de tout laisser: «Abandonner sa religion / est œuvre d’athéisme / Quel est cet athéisme / plus profond que la foi?» Mais il est aussi dans les poèmes une autre voie par laquelle cherche à s’exprimer l’indicible: celle du rythme, selon l’usage des derviches tourneurs de la confrérie Mevlevî, dont Yunus fut très proche: «Ah, mon Ami, dans l’océan de ton amour / Entrer, sombrer – danser / Les deux mondes un seul espace / Mener la ronde – danser». Dire seulement la beauté de toute chose et que toute perfection, depuis toujours est là, nous est donnée: au terme de son chemin, Yunus ne dit pas autre chose que cette découverte: «Je désirais Dieu / je l’ai trouvé – quoi de plus / Jour et nuit je pleurais / j’ai souri – quoi de plus // (…) Aux entretiens des Saints / un bouquet de roses rouges / J’ai fleuri, on m’a cueilli / j’ai fané – quoi de plus // (…) Écoutez Yunus, écoutez-le / qui retombe en folie! / – Dans la sagesse des Saints / j’ai plongé – quoi de plus.» Source

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