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Editions Dervy
On a peine à croire que la pensée et l’œuvre de Jacob Böhme n’ont fait l’objet, jusqu’à présent, d’aucune étude en français à la fois assez générale et sérieuse pour intéresser le public cultivé.
La thèse d’Alexandre Koyré (La Philosophie de Jacob Böhme), récemment rééditée par la Librairie Vrin, représente un monument de savoir, d’intelligence et d’érudition; mais ce volumineux ouvrage, d’accès peu aisé, s’adresse essentiellement aux spécialistes de la philosophie.
La traduction française du travail de Gerhard Wehr vient donc combler une lacune; nous n’avons, d’autre part, trouvé dans aucune langue un exposé aussi clair et aussi complet. On y voit apparaître tel qu’il fut, écrivit et pensa, ce théosophe chrétien mort en 1624, qui exerça sur la pensée allemande et européenne une influence dépassant même le seul domaine de l’hermétisme.
Aborder Böhme, c’est retourner aux origines de la philosophie moderne, qui procède de lui à travers le cheminement d’un long processus de pensée sécularisante; c’est aussi effectuer un pèlerinage aux sources, car de tous les théosophes occidentaux il n’en est peut-être pas de plus puissant, de plus attachant ni de plus génial.
Les «Cahiers de l’Hermétisme» se proposant de présenter soit un document inédit, soit un ensemble d’études et de documents sur un sujet donné, nous avons le plaisir de présenter à nos lecteurs deux œuvres rares de Jacob Böhme qui n’ont connu qu’une édition, en 1807, dans une traduction en français de Louis-Claude de Saint-Martin. Le choix de ces textes offre un double avantage: ils ne sont pas excessivement longs, et en même temps ils condensent l’essentiel. Un troisième volet s’imposait. Pierre Deghaye, qui nous apparaît comme le meilleur spécialiste de Böhme en France, a accepté de se charger de ce travail délicat mais point ingrat.
Nous invitons ainsi les lecteurs à méditer sur Böhme, Saint-Martin et ces commentaires, c’est-à-dire sur un des aspects fondamentaux de notre culture occidentale.
Rupture de stock
Poids | 0.85 kg |
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Dimensions | 24 × 16 × 2.8 cm |
ISBN | 978-2850768958 |
Largeur | |
Date de parution | 2005 |
Nombre de pages | 238 |
Témoignages
Charles 1er d’Angleterre:
« Dieu merci, il existe encore des hommes capables, grâce à leur propre expérience, de porter témoignage de Dieu et de son verbe. »
GWF Hegel:
« L’idée fondamentale de celui qui fut le premier philosophe allemand est que tout doit être maintenu dans une unité absolue, l’unité divine qui réunit en son sein tous les contraires… »
Louis Claude de Saint Martin:
« Je crois rendre service au lecteur en l’engageant à faire connaissance avec cet auteur; mais en l’invitant surtout à s’armer de patience et de courage pour n’être pas rebuté par la forme peu régulière, par l’extrême abstraction tant il est difficile de rendre cette matière délicate dans une langue humaine… »
Emmanuel Hirsch:
« Il est permis de voir dans l’œuvre de Böhme le point culminant, et en même temps le point final d’un mouvement collatéral, prophétique et mystique, né de la Réforme de Luther. Mais précisément à ce titre, Böhme représente historiquement un maillon central de la chaîne qui relie ce mouvement ancien aux idées nouvelles qui jaillissent à la fin du XVIIe siècle. Par la puissance et la profondeur de son esprit, il exerce – en fait surtout, à partir de la publication de ses œuvres complètes en 1682 à Amsterdam – une influence considérable sur tous ceux qui, jusqu’à nos jours, sont tourmentés par l’inquiétude religieuse et visent au dépassement de l’Église telle qu’elle est et du piétisme clérical. Du point de vue de l’histoire de la théologie, il doit être considéré comme l’ancêtre du piétisme radical. »
« Par ma propre force, je suis un homme aussi aveugle qu’un autre et ne puis rien, mais par l’Esprit de Dieu, mon esprit inné pénètre tout mais pas toujours avec assez de persévérance. »