Éditions du Septénaire
eLibrairie Spiritualité Gnose Hermétisme

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Archidoxes de Théophraste

20.30

Editions Dervy

Alchimiste, théologien, médecin, Paracelse (1493-1541) joue un rôle important dans l’histoire de la médecine, de la philosophie, des religions. Les trois textes constituant cet ouvrage sont publiés pour la première fois en France. Archidoxes rend compte de ses expériences alchimiques, La Philosophie aux athéniens de la place de l’Homme dans la création, du sens de sa vie et de sa mort, du mystère du temps et de celui de Dieu, Commentaires des Aphorismes d’Hippocrate laisse apparaître la profonde unité de l’oeuvre, toute entière tournée vers la recherche de l’harmonie universelle du monde. Ils sont une excellente introduction à une compréhension de l’oeuvre et de la vie de l’un de ceux qui a le mieux contribué à vulgariser les trésors du platonisme, de l’hermétisme, de la kabbale.

« Que personne ne s’étonne si dans nos écrits nous allons contre les vieilles opinions. Il y a notre expérience qui est maîtresse en toutes choses et grâce à laquelle nous avons vu et tout éprouvé. »

Qu’on ne s’y trompe pas toutefois: Paracelse, s’il fustige l’Ecole et remet en question l’enseignement de ses collègues – contemporains et devanciers-, reste foncièrement fidèle à l’unique et véritable tradition dénaturée sous l’entassement des savoirs profanes. Et sa vision du monde, intransmissible presque aux hommes d’aujourd’hui, brille de cette lumière cachée que l’œil ordinaire ne voit pas. Larvatus prodeo, pourrait-il dire: « Je m’avance masqué. » Mais derrière ce voile se tient son vrai visage. Et la clé de son œuvre.

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UGS 9782844544421 Catégories , , , Éditeur

Informations complémentaires

Poids 0.323 kg
Date de parution

2006

ISBN

978-2844544421

Nombre de pages

234

Pour en savoir plus

Extrait du livre:
PREMIER LIVRE DES ARCHIDOXES
de Paracelse Le Grand

Prologue et Microcosme

Nous devons considérer notre misère et notre abandon, chers fils, et combien nous avons souffert des incommodités et de la faim, entourés de mépris et ne pouvant ni nous épanouir ni être consolés. Longtemps, nous avons été les successeurs de la médecine, telle que les anciens l’avaient décrite, prisonniers de cette indigence, pleins de détresse et liés par des chaînes amères pour notre plus grand malheur. Sans parler de nos hésitations pour lesquelles les anciens ne pouvaient nous être d’aucun secours avec leurs vieux livres erronés. Et il y a beaucoup d’autres raisons que nous n’indiquons pas ici.
Nombreux sont les docteurs qui se sont enrichis grâce aux anciens, non par des pratiques dignes d’éloges, mais par une quantité de mensonges. Pour notre part, nous gardons présente à l’esprit la façon dont nous souhaitons atteindre une certaine fin et par quelle pratique. Devant nous se tiennent les grands et merveilleux mystères de la nature dont, plus que jamais, nous faisons l’expérience. Il est donc juste de réfléchir comment l’art qui se tient près de ces mystères se comporte envers ceux qui n’y parviennent pas.
Débarrassé de ses entraves, le mystère de la nature se présente comme un homme naguère prisonnier mais qui serait à présent, lui aussi, débarrassé de ses liens et dont le cœur serait libre. Le mystère de la nature est dans le corps comme un feu dans un bois ; ce bois est mouillé et voudrait brûler mais il n’y parvient pas à cause de l’humidité. Si donc existe un vice similaire dans les choses, il faut l’éliminer. S’il est éliminé, l’art de la séparation, comparé à celui du parfumeur, apparaît comme une lumière dans l’obscurité. Et nous n’indiquons pas cela par orgueil, mais uniquement parce que l’oeuvre des coquins nous déplaît dont se servent les apothicaires et leurs médecins. C’est pourquoi nous la nommons avec raison une obscurité, et [les officines où elle est préparée] des repaires de brigands. Car bien des gens sont soignés par ces ignorants et ces maladroits à cause de leur argent ; s’ils n’en possédaient pas, ils seraient déclarés sains par ceux-là qui savent fort bien qu’ils ne sont d’aucune aide avec leurs grossiers conseils.

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