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à propos de l’auteur…
Né à Boulzicourt (Ardennes) le 16/03/1908 et mort à Paris le 21/05/1944,
René Daumal est un poète, critique, essayiste, indianiste, écrivain et dramaturge.
Son père, Léon Daumal, est instituteur puis fonctionnaire au ministère des Finances. Très tôt engagé dans des expériences littéraires novatrices, il crée avec trois amis, à Reims, le groupe des «Phrères simplistes», notamment inspiré de Alfred Jarry, Arthur Rimbaud et des surréalistes. Il s’agit de Roger Vailland, Roger Gilbert-Lecomte et Robert Meyrat. Bons élèves au lycée, ils cherchent comme Rimbaud «le dérèglement de tous les sens».
Pensionnaire au lycée Henri-IV à Paris de dix-sept à dix-neuf ans, il y est l’élève d’Alain et y rencontre la future philosophe Simone Weil, avec laquelle il aura des échanges au sujet du sanskrit. En effet, «Re-Né» s’est précocement intéressé aux textes sacrés de l’Inde, et a décidé d’apprendre le sanskrit, quitte à composer lui-même sa propre grammaire sanskrite (celle-ci a été reproduite en fac-similé sous le titre La langue sanskrite – Grammaire, Poésie, Théâtre).
À Paris, avec Roger-Gilbert Lecomte, Roger Vailland et le peintre Josef Sima, il fonde la revue « Le Grand Jeu », qui connaîtra trois numéros de 1928 à 1930: le quatrième numéro restera dans les cartons.
En 1930, René Daumal fait la connaissance d’Alexandre de Salzmann, disciple de Gurdjieff, qui lui permet de vérifier un certain nombre de ses intuitions. Cette période est relatée dans «La Grande beuverie», premier grand travail littéraire de Daumal. Sur le ton de l’humour, «La Grande beuverie» présente une critique des rouages de la société pour un homme qui a brûlé son ego, et la question est posée de ce que la vie réelle pourrait être.
Revenu à Paris en 1933, René Daumal vit dans des conditions matérielles très difficiles. Il obtient le prix Doucet pour «Le Contre-ciel», écrit quelques traductions de l’anglais (Ernest Hemingway, Daisetz Teitaro Suzuki) et du sanskrit, des articles pour la NRF, et une abondante correspondance. Il rédige le texte «Poésie noire, poésie blanche», où il explicite les fondements d’une expérience poétique véritable.
Ayant pris connaissance de sa maladie, une tuberculose déjà avancée, René Daumal séjourne le plus possible en montagne. C’est la guerre. Il s’est marié avec Véra, israélite. Il vit dans des conditions matérielles extrêmement difficiles. Il compose ses plus belles lettres, se remet à la poésie, écrit La Guerre sainte et commence son œuvre majeure, le célèbre et inachevé Mont Analogue.
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