Né à Sainte-Foy-lès-Lyon le 28/03/1960, Eric-Emmanuel Schmitt est un dramaturge, nouvelliste, romancier, réalisateur et comédien franco-belge.
Diplômé de l’École Normale Supérieure, agrégé et docteur en Philosophie, sa thèse de doctorat, soutenue en 1987, à la Sorbonne Paris IV est intitulée « Diderot et la métaphysique ». Il enseigne au lycée de Cherbourg puis à l’Université de Chambéry. Il s’est d’abord fait connaître au théâtre avec « Le Visiteur » (1994), qui rafle trois Molières. Le succès français puis international de sa pièce lui fait quitter l’université pour se consacrer entièrement à l’écriture. Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Son œuvre est désormais jouée dans plus de cinquante pays.
Une carrière de romancier, initiée par « La secte des égoïstes » (1994), absorbe une grande partie de son énergie depuis « L’Évangile selon Pilate » (2000), livre lumineux dont « La Part de l’autre » (2001) se veut le côté sombre. Depuis, on lui doit « Lorsque j’étais une œuvre d’art » (2002), une variation fantaisiste et contemporaine sur le mythe de Faust et une autofiction, « Ma vie avec Mozart » (2005), une correspondance intime et originale avec le compositeur de Vienne. Dans les années 2000, en librairie comme dans les adaptations théâtrales, il rencontre un immense public avec son « Cycle de l’Invisible » dédié aux religions: « Milarepa » (1997) sur le bouddhisme, « Oscar et la dame rose » (2002) sur le christianisme, « L’enfant de Noë » (2004) sur le judaïsme, et « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » (2001) sur le soufisme, porté à l’écran par François Dupeyron, et qui rapporte le César du Meilleur acteur à Omar Sharif en 2004. Deux recueils de nouvelles furent publiés: « Odette Toulemonde et autres histoires » (2006), huit destins de femmes à la recherche du bonheur, est inspiré par son premier film tandis que « La rêveuse d’Ostende » (2007) est un bel hommage au pouvoir de l’imagination. En septembre 2019, paraît « Journal d’un amour perdu », qui comme « La Nuit de feu » (2015) est un récit personnel et intime. « Le défi de Jérusalem », récit autobiographique, avec une postface du Pape François, sort en 2023.
Installé à Bruxelles depuis 2002, il a acquis la nationalité belge en 2008.