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Editions Arfuyen
Les textes ici rassemblés sont consacrés à l’un des thèmes fondamentaux de la pensée eckhartienne, le plus constant aussi et le moins bien compris: l’humilité. La doctrine de l’humilité s’inscrit au plus vif d’une confrontation entre philosophie et théologie, qui connaît son apogée en ce XIVe siècle.
La doctrine eckhartienne de l’humilité s’inscrit au plus vif d’une confrontation entre philosophie et théologie, qui connaît alors son apogée. D’un côté, la grandeur d’âme, la «magnanimité» des philosophes inscrits dans la lignée d’Aristote, de l’autre, l’«humilité» du théologien et la vertu du moine mendiant.
Pour Eckhart, l’humilité est la racine de la diffusion de Dieu. Dieu ne peut «refuser aucune grâce à l’homme humble, non plus qu’en accorder aucune à l’orgueilleux». L’orgueil, c’est la magnanimité sans l’humilité, la nature sans la grâce, la philosophie sans le Christ. L’«humilité» n’est donc pas seulement une vertu morale. C’est une vertu ontologique et plus qu’ontologique. C’est une «racine plantée dans le fond de la déité».
La doctrine de l’humilité que Maître Eckhart est venu dire «à Paris, dans l’école» est une doctrine de la divinisation. Mais les «grands maîtres de Paris» ne l’ont pas comprise. Eckhart a pu simultanément passer pour un «fou», aux yeux des philosophes de métier, pour un «hérétique» aux yeux des spirituels et pour un «aristotélicien radical» aux yeux des théologiens conservateurs qui, jusqu’en la Curie d’Avignon, l’ont accusé d’avoir professé «l’éternité du monde».
Cette triple incompréhension a eu ses conséquences. C’est le point de départ médiéval d’une opposition entre «philosophie» et «mystique» qui pèse encore aujourd’hui.
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Poids | 0.175 kg |
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Dimensions | 18 × 12 × 1.3 cm |
ISBN | 978-2845900776 |
Date de parution | 2005 |
Nombre de pages | 115 |