Écrivain, musicologue et philosophe français, Édouard Schuré est né dans une d’une famille protestante de Strasbourg le 21 janvier 1841.
Ses premiers travaux ont pour objet l’histoire de la musique et il devient un défenseur acharné des théories de Richard Wagner, qu’il rencontre à Munich en 1865 à l’occasion de la première représentation de
Tristan et Isolde. Ils se reverront à plusieurs reprises et entretiendront une longue correspondance. A Paris en 1866, il fréquente les milieux littéraires et rencontre entre autres Ernest Renan, Jules Michelet, Hyppolyte Taine et Jules Ferry. Les principaux ouvrages illustrant son activité de musicologue sont:
Histoire du Lied ou la Chanson populaire en Allemagne (1863),
Le Drame musical (1875) et
Les Chants de la montagne (1877).
Édouard Schuré se tourne ensuite vers un autre domaine sous l’influence de sa grande amie italienne Marguerite Albana-Mignaty, qui dirige un salon littéraire à Florence. Subjugué par cette femme remarquable qui s’intéresse à l’ésotérisme, il s’attache désormais à l’étude des philosophies de l’au-delà et des divers systèmes religieux. En l’absence de documents il fait confiance à ce que lui dicte son inspiration. C’est le cas de son ouvrage le plus connu,
Le Grands Initiés, Esquisse de l’histoire secrète des religions (1889), consacré notamment à Rama, Krishna, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon et Jésus, qui n’a plus cessé depuis d’être réédité dans de nombreuses langues. Au même cycle, se rattachent notamment
Sanctuaires d’Orient: Égypte, Grèce, Palestine (1898),
Femmes inspiratrices et poètes annonciateurs (1908) et
L’Évolution divine (1912).
En 1900, il fait la connaissance du philosophe et occultiste allemand Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie. Il devient membre de la Société théosophique et publie des articles sur le sujet. Son drame,
Les Mystères d’Eleusis est joué au Congrès théosophique de Munich. Il séjourne souvent à Munich et collabore aux travaux de Ruddolf Steiner jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Il essaye d’animer ses idées dans plusieurs romans parmi lesquels:
Mélidora (1880),
Le Double (1893),
L’Ange et la Sphinge (1897).
A cette oeuvre déjà énorme s’ajoutent des poésies:
La Vie mystique (1893); des pièces de théâtre:
Vercingétorix (1887),
Les Enfants de Lucifer (1900),
Léonard de Vinci (1905); des essais et livres de critique:
Précurseurs er Révoltés (1904),
Prophètes de la Renaissance (1920),
L’Âme celtique et le génie de la France à travers les âges (1920) et une autobiographie:
Le Rêve d’une vie (1925).
Édouard Schuré est mort à Paris le 7 avril 1929, à l’âge de 88 ans.
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